Pour moi la série, c'est toujours autant un dessert. Je suis aux anges que Serena y occupe actuellement une place centrale après avoir été absente lors des deux premiers épisodes. Trois moments forts bien sûr : l'appel de June à Luke, où l’on écoute le tout la gorge serrée. La rencontre Serena/Luke, très difficile à écrire, à imaginer, mais très bien exécutée. Enfin, le message de la cassette finale.

La rencontre au Canada est particulièrement déchirante pour Serena même si je comprends le point de vue de Luke. Et il faut avouer que même si une rechute de Serena, sur le papier c'est agaçant, c'était forcément le meilleur moment et la justification la plus cohérente pour cela.

Mes "moments forts" cités plus haut diviseront, car il s'agit, certes, toujours du même registre, et qu'on peut critiquer la cohérence de l'ensemble (je ne rejoins pas les critiques cela dit, et je ne constate pas vraiment les facilités de l'épisode que certains décrivent ensuite). Plus que ces moments forts, cet épisode brille vraiment dans le souci des détails, que ce soit la bienveillance de Mrs. Lawrence, l'évolution de Fred Waterford vis à vis de sa femme, la servante lèche-botte partenaire de courses de June que l’on détestait depuis le début de la saison, qui est en réalité traumatisée par sa quatrième grossesse, ou encore le moment Rita/Serena (Rita <3).

Et le plan final c'était quand même un sacré beau tableau !

En effet on s'éloigne un peu de Gilead au sens large et de la politique de la série. Mais nul doute qu'on y reviendra, la série se reposant énormément sur ses 5/6 personnages principaux, mais ne pouvant pas jongler qu'avec ça sur 13 épisodes. June va sans doute préparer sa revanche par le système. C'est donc pour moi loin d'être un défaut, de se centrer depuis 1/2 épisodes sur le cercle des Waterfords, ça signifie que la série en a encore TELLEMENT sous le pied, c'est dingue !

Un épisode très émotionnel avec deux grosses scènes fortes : l'appel Luke / June ou cette dernière reste vide d'émotion et évidemment la rencontre avec Serena au Canada, j'étais soulagé lorsqu'elle a enfin pu prendre la petite dans les bras la pauvre elle était tellement en détresse ^^

La fin avec la mise en scène fait froid dans le dos, on comprend que ça risque d’être l'un des gros enjeu de la saison, j'espère cela dit que Serena ne va pas gâcher tout ses efforts et redevenir antipathique lol !

A coté de ça l'ambiance et la photographie sont toujours aussi fantastique, The Handmaid's Tale est une vraie grande série de son époque qu'on prend plaisir à déguster à chaque épisode !

Episode très limite. Ce qui le sauve, c'est clairement la rencontre entre Serena et Luke ainsi que l'écoute de la cassette.

Sans ça, j'ai trouvé l'ensemble très peu subtil, voire scénaristiquement grossier. Je ne comprends même pas comment Luke peut montrer le bébé à la foule en sachant qu'elle est recherchée par tout Gilead (même si personne ne lui a dit, compte tenu de la préciosité d'un enfant dans le régime, ça coule de source). De fait, j'ai du mal avec tout la partie sur Nichole. Comme elle est au centre de cette saison, je crains pour la suite.

Le voyage au Canada de Serena n'est pas mal non plus en terme de facilités, mais la palme du cliché est attribué au plan angélique de June. Autant, ça avait une certaine classe pour Daenerys dans GOT, autant là, c'est à la limite du ridicule (quoique même pas limite, puisque j'ai pouffé comme une ado en voyant la scène).

Un épisode un peu différent, avec des tensions un peu moins palpables mais néanmoins présentes. On peut regretter l'esthététique une nouvelle fois en retrait.

Un peu compliqué celui-ci.

D'un côté, la série est vraiment sur un fil, à deux doigts de jump the shark tant elle alterne les grossièretés scénaristiques pour parvenir à ses fins (Luke qui montre le bébé à la foule, toute la logistique de Gilead autour du voyage de Serena et le fait qu'elle puisse entrer et sortir du territoire sans que personne ne s'inquiète de ce qu'elle transporte avec elle) et les clichés (June en Cupidon chez les Lawrence)...

Mais j'ai tout de même passé un excellent moment devant l'épisode, notamment car il dessine des perspectives intéressantes (le retour du mec de l'ambassade qui rappelle à Serena qu'une autre vie est possible, la rencontre Luke/Serena, la cassette de June) et met en avant tout le talent d'Yvonne Strahovski, là où je regrette qu'Elisabeth Moss manque un peu de matière cette année (ou bien est-ce la récurrence des gros plans sur son visage déterminé qui me lasse...)

Je suis assez partagée par la direction que prend cet épisode... Autant j'ai aimé les scènes de Serena, et surtout la scène où Luke écoute la cassette envoyée par June, autant j'ai eu l'impression de perdre the bigger picture. Certes, on suit l'histoire et le destin de June mais là on entre dans un aspect assez feuilletonnant où le régime ne se résumerait presqu'à June et aux Waterfords. Il manque de moments entre Servantes, il manque de Lydia, il manque de politique, il manque de Gilead. J'étais enthousiaste avec les Marthas et la Résistance et ce nouveau "duo" formé par June et Lawrence, mais pour le coup l'idée de voir Serena retourner sa veste tous les trois épisodes pour faire revenir Nichole à Gilead (ce qui serait une régression presque indécente pour la série) ne me tente pas tellement. Les derniers moments sont réussis, mais si on prend du recul sur l'histoire, ça engage une espèce de redondance qui pourrait finir par lasser. Encore que Serena se décide à faire ça plus tard dans la saison, je veux bien (la faire alliée sûre de June sans aucune rechute était impossible), autant là la saison ne fait que commencer. Un point positif reste que les barrières entre Gilead et le monde ne cessent de se baisser et que les deux univers commencent à se mélanger plus banalement (ce qui rend le choix de June de rester encore plus puissant).

C'est sûr qu'on ne sait pas vraiment où ça va, mais on pourrait entamer une pente dangereuse si la série commence à se focaliser sur certains personnages au détriment du propos plus large et plus engagé de la série (et du livre de base).

To be continued...

Ah !! Un épisode, disons-le, pour ma part, très impressionnant. J'ai en effet été conquis (une nouvelle fois) par Serena, j'ai aussi vibré devant le discours de June à Luke, et j'ai en plus été un peu ému par les Lawrence et leur façon de vivre leur amour par la musique. Y'a donc pleins de scènes qui m'ont donc touché, et parfois déchiré.

Ce 18/20 n'est en fait rien d'autre que le minimum syndical.